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Embarquement en Bolivie
11 août 2007

La Paz, samedi 11 août 2007

A cheval autour de Tupiza

   Nous quittons Sucre le dimanche 5 au soir à destination de Tupiza, située plus au sud à environ 10 heures de bus. Le trajet est assez inconfortable. D'abord, les bus boliviens sont loin d'être agréables comparés à ceux que nous avons connus au Pérou ou au Chili, ensuite nous quittons rapidement le réseau routier goudronné. Nous voilà donc partis pour un long trajet cahotant et poussiéreux. Si on ajoute que les vitres ferment mal et que nous sommes évidemment en altitude (traduire : les courants d'air sont bien froids), il est facile d'imaginer que nous n'avons pas beaucoup dormi en arrivant à Tupiza à 3h30 du matin !

trajet_sucre_tupiza

   Notre premier soin est naturellement de trouver un hôtel. Le premier qui nous ouvre est un peu plus cher que prévu et notre chambre est bruyante et mal située mais on ne fait pas trop les difficiles : on changera plus tard.
   Dans la matinée, nous nous mettons effectivement en quête d'un autre logement et de chevaux pour partir se promener deux jours dans le désert et nous trouvons facilement les deux.

   La région de Tupiza bénéficie d'un climat et de paysages différents du reste de la  Bolivie. La ville est entourée de montagnes rouges, de rochers déchiquetés aux formes et aux couleurs étranges, de canyons encaissés aux pentes parsemées de cactus. Un vrai décor de western spaghetti ! Pour la petite histoire, c'est dans la région que Butch Cassidy et le Sundance Kid commirent leurs derniers forfaits et trouvèrent la mort. Il n'est donc pas étonnant que le mode de visite le plus populaire soit la randonnée à cheval. De quoi s'imaginer tendre des embuscades au détour de ravins accidentés...

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   Notre départ étant prévu le mardi matin, nous passons le reste de la journée du lundi 6 août à nous promener en ville. Celle-ci n'est pas grande mais se pare aujourd'hui d'un intérêt particulier : la Bolivie fête en effet le 182ème anniversaire de son indépendance. En ce jour de fête nationale nous avons donc la possibilité d'admirer des défilés, d'entendre des discours, de manger dans des stands de rues dressés pour l'occasion...

   Le lendemain, nous partons à cheval accompagnés d'un guide d'environ 15 ans. Très vite, si Florence s'amuse, Clément est un peu moins à la fête. Il faut dire qu'on galope beaucoup et que l'allure n'est pas facile à maîtriser quand on monte sur un cheval pour la deuxième fois de sa vie. La beauté des paysages compense quand même l'inconfort du trajet.

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   De temps à autre, nous mettons pied à terre pour mieux explorer les environs ou pour prendre des photos : ça n'est pas facile de tenir son appareil droit quand on est assis sur un cheval qui refuse obstinément de rester tranquillement immobile. Le déjeuner sera aussi l'occasion d'une pause salutaire pour certains.

18_tupiza_048

   Finalement, après de longs et inconfortables temps de galop, nous arrivons au village où nous ferons étape pour la nuit. Nous avons le temps de nous y promener avant le dîner et de constater que ses habitants fêtent encore l'indépendance : un excellent prétexte pour boire et s'amuser. Florence devra même danser avec les plus éméchés des fêtards et curieusement, ça ne l'amuse pas beaucoup...

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   Quant aux enfants du village, ils ne ratent pas une occasion pour attirer notre attention et réclamer qu'on les prenne en photo.

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   Nous dînons ensuite en compagnie de deux autres couples de Français qui font la même excursion que nous et nous passons agréablement la soirée à jouer aux dés et à boire des bières. Même perdus en pleine campagne, ce ne sont pas les boissons qui manquent.

   Le mercredi matin, nous commençons par escalader (à pied) une colline proche du village pour bénéficier de la vue sur les environs. Les différentes nuances de couleur sur les montagnes environnantes sont vraiment étonnantes.

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   Finalement, il faut bien remonter à cheval pour entamer le trajet retour. La perspective n'enchante guère Clément qui préfèrerait rentrer à pied, en bus ou en vélo, enfin n'importe quoi plutôt que d'enfourcher sa monture. Visiblement, il faudra un peu plus d'expérience avant de partir 15 jours dans les steppes de Mongolie... Pour achever de le démoraliser, à peine en selle, on part au grand galop ! Pas vraiment l'idéal pour s'échauffer !
   Heureusement, on se calme un peu par la suite et les paysages sont toujours jolis.

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   En fin d'après-midi, juste avant d'atteindre Tupiza, nous repartons au galop. Seulement cette fois-ci nous sommes un groupe de neuf : les six touristes et les trois guides. Et naturellement, la plupart des protagonistes sont débutants et ne contrôlent absolument pas leur monture. Nous sommes donc embarqués dans une espèce de course où les chevaux jouent à se dépasser en passant bien trop près les uns des autres. On sent bien qu'au moindre incident tout ce petit monde peut se retrouver par terre. Finalement un sac mal arrimé sur la croupe d'un cheval tombe et la monture de Clément qui vient juste derrière fait un écart. Et là, c'est la chute...
   Sans gravité heureusement, il en gardera juste un léger mal à l'épaule : c'est le métier qui rentre !

   De retour à Tupiza, après une douche réparatrice, nous enchaînons avec un car de nuit pour La Paz. 16 heures de bus brinquebalant, ça n'est sans doute pas la meilleure manière de récupérer du mal de fesses lié à deux journées d'équitation !

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carte_Bolivie

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