Potosi, mardi 31 juillet 2007

Arrivée en Bolivie

   Nous n'avions pas prévu de passer beaucoup de temps au Chili (ce n'est pas la bonne période pour visiter l'extrême sud) mais nous pensions tout de même visiter l'île de Pâques. Malheureusement nous sommes en plein dans la haute saison et les vols sont complets ou hors de prix. Nous avons donc renoncé provisoirement à cette visite pour passer directement en Bolivie. De toute façon, nous reviendrons un jour au Chili pour voir la Patagonie et nous en profiterons pour nous rendre à l'île de Pâques.

   Depuis San Pedro de Atacama, le moyen le plus populaire et le plus beau pour se rendre en Bolivie, c'est de prendre un tour de 3 jours qui fait visiter le sud-ouest bolivien et ses fabuleux paysages et qui arrive à Uyuni. Nous avions déjà visité cette partie du pays il y a deux ans mais nous avions été tellement impressionnés par ce que nous avions vu que cela ne nous dérange aucunement de refaire le tour. Et puis il s'agit presque du moyen de transport le plus direct...

   Le jeudi 26 juillet, nous embarquons donc à bord d'un bus qui nous permet de rejoindre la frontière à seulement une heure de San Pedro, puis les participants au voyage se répartissent dans des jeeps 4x4 (6 par voiture) pour effectuer le circuit, inaccessible aux autres véhicules. Première constatation, nous serons loin d'être les seuls sur la route. La haute saison touristique bat son plein et l'agence que nous avons choisie remplit 5 ou 6 voitures qui se suivront et effectueront les pauses au même moment. Il y a deux ans, nous étions pratiquement toujours seuls...

   La Bolivie nous accueille avec des paysages parmi les plus beaux du pays.

   Dans notre voiture, quatre jeunes Brésiliens qui font honneur à la réputation de leurs compatriotes : sympathiques, exubérants, systématiquement en retard, bruyants (surtout la nuit dans les dortoirs) et toujours prêts à s'amuser.

   Par contre, le chauffeur-guide semble frappé de mutisme : il nous dispense les informations au compte-goutte et il nous manque parfois les plus essentielles, comme son prénom, que l'on sera obligé de demander au bout de quelques heures dans la voiture ou l'heure du départ du lendemain matin !

   Dès le début du parcours, une autre constatation s'impose : nous ne verrons pas exactement les mêmes paysages qu'il y a deux ans, nous sommes en plein hiver et le froid a partiellement gelé la plupart des lacs.

   Même le Licancabur qui domine la Laguna Verde arbore un léger manteau neigeux.

   Il fait très froid, d'autant plus que le plateau sur lequel nous nous trouvons se situe au-delà des 4000 mètres d'altitude. Heureusement, des sources d'eau chaude nous permettent de nous réchauffer le temps d'un bain très agréable. Cette fois-ci le soleil brille et nous n'hésitons pas. Curieusement, nos amis brésiliens que nous nous attendions à voir sauter dans l'eau décident qu'il ne fait pas assez chaud. Tant pis pour eux !

   Après un arrêt au champ de geysers Sol de Mañana, nous arrivons à notre première étape du circuit au bord d'un lac rouge appelé Laguna Colorada. Son étrange couleur est due aux micro-organismes qui l'habitent.

   La nuit est très froide, il fait -25°C dehors mais emmitouflés dans nos sacs de couchage et nos couvertures, nous n'en souffrons pas trop. Par contre, on ne peut pas en dire autant des voitures qui passent la nuit à l'extérieur et dont il faut décongeler le radiateur le matin venu.

   Pour cette deuxième journée, nous admirons d'étranges formations rocheuses dont cet Arbol de Piedra (Arbre de Pierre).

   Nous enchaînons ensuite avec une succession de lacs gelés et habités de flamants roses. On ne sait plus où donner de l'appareil photo !

   Après de longues heures de piste poussiéreuse, nous arrivons à notre deuxième refuge au bord du salar d'Uyuni. Le samedi matin, nous nous levons tôt pour aller voir le soleil se lever sur cette immense étendue de sel (la plus grande du monde). Cela n'empêche pas nos Brésiliens de discuter toute la nuit !

   Evidemment, il ne fait pas chaud au petit matin à guetter le soleil. Mais le spectacle de cette immense et plate étendue blanche dans la lumière du jour qui se lève est magique, quasiment irréel.

   Ensuite, Clément prend le volant pour nous emmener à Incahuasi, une " île " située au milieu du salar et couverte de cactus géants. Un spectacle que nous avions déjà admiré mais qui est toujours aussi étonnant.

   Avant de quitter le salar, nous allons observer l'endroit où le sel est amassé en petits monticules qui sèchent au soleil avant d'être collecté pour diverses utilisations : consommation, industrie ou artisanat ! Nous n'échapperons pas à la visite d'un village où les habitants confectionnent toutes sortes d'objets en sel.

   En milieu de journée, nous arrivons à Uyuni, ancien avant-poste militaire, aujourd'hui petite ville dont le seul intérêt est d'être la porte d'entrée au salar et au circuit du sud-ouest bolivien. Ah non, depuis notre dernière visite, Uyuni s'est doté d'un second point d'intérêt : un DAB qui nous permet de faire provision de bolivianos pour la suite de notre séjour !

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